QUI A PEUR DE LYSISTRATA ?
Mise en scène et chorégraphie : Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna
Texte : MarDi (Marie Dilasser)
Avec : Jim Couturier, Ariane Derain, Antoine Ferron, Francisco Gil, Lisa Martinez, Maud Meunissier, Roser Montlló Guberna, Alice Rahimi, Brigitte Seth
Musiques et vidéos : Hugues Laniesse
Lumières : Guillaume Tesson
Scénographie : Montlló – Seth
Costumes : Sylvette Dequest
Collaboration artistique : Emmanuelle Bischoff
Assistantes mise en scène : Gwennina Cloarec et Aliénor Suet
Les conflits et la violence semblent toujours inéluctables, mais est-ce bien un fait absolu ? Avons-nous d’autres possibles ? De quelles armes les femmes disposent-elles pour changer la donne imposée depuis des siècles par un modèle patriarcal belliqueux ?
Attachées depuis toujours au personnage principal de la pièce d’Aristophane, Lysistrata – une femme en révolte et qui, par tous les moyens, veut que cesse la guerre – nous avons proposé à MarDi (Marie Dilasser) d’écrire un texte inédit inspiré par cette tragicomédie et invité sept interprètes, acteur-ices et danseur-euses, avec nous sur le plateau pour tenter de répondre à cette question qu’un homme posa un jour à une femme : « Comment faire, à votre avis, pour empêcher la guerre ? »
Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna
Dans son essai Trois Guinées (1938), Virginia Woolf interroge la responsabilité du patriarcat dans les guerres et la montée du fascisme. Elle répond à la lettre de ce lecteur qui lui écrit pour lui demander : « Comment faire, à votre avis, pour empêcher la guerre ? »
« Comment laisser sans réponse une lettre aussi remarquable que la vôtre, une lettre peut-être unique dans les annales de la correspondance : en effet, un homme cultivé a-t-il jamais demandé à une femme comment empêcher la guerre ? Je vais donc accepter de tenter cette expérience, même si je la sais condamnée à l’échec. »
Ainsi, Virginia Woolf doit d’abord faire l’inventaire des armes à sa disposition… elles sont bien maigres étant donnée la part que la société réserve aux femmes depuis des siècles. Une situation presque comique en fait : demander de l’aide à celles qu’on a toujours reléguées au second plan. Force est de constater qu’un changement radical de société s’impose. Ainsi, les femmes se doivent-elles de créer d’autres formes, d’autres modes de vie, supprimer les rôles imposés, revoir les droits, repenser l’école, l’enseignement.

